L’arrivée au pouvoir des Nazis :

L’actualité aujourd’hui me rappelle quelques éléments plus anciens ... et finalement pas si ancien que cela.

Les événements ont eu lieu juste à côté de chez nous. En Allemagne, dans les années 1930, il n’y a que 85 ans, même pas un siècle. Nos plus anciens s’en souviennent surement encore.

Retour sur une page de l’histoire. (Extraits)


En 1929-1930, le Parti NAZI n'était qu'une petite formation située à l’extrême-droite de l’éventail politique allemand. Aux élections du Reichstag (Parlement) du 2 mai 1928, les Nazis ne remportèrent que 2,6% des voix, soit un déclin relatif par rapport au score de 1924 (3% des votes).



De 1930 à 1933, l’atmosphère en Allemagne ne prêtait guère à l’optimisme. La crise économique mondiale frappa particulièrement durement le pays et il y eut jusqu'à 30% de chômeurs. Des millions d’allemands associèrent la crise à l’humiliation nationale de l’Allemagne après la défaite de la Première Guerre mondiale. Ils considéraient la coalition comme un gouvernement faible, incapable de lutter contre la crise. La misère largement répandue, la peur d’un avenir plus sombre encore, ainsi que la colère et l’impatience devant l’échec apparent du gouvernement à gérer la crise, préparèrent un terrain propice à la montée d’Adolf Hitler et de son parti nazi.

Orateur puissant et envoûtant, Hitler, exploita la colère et l’impuissance ressenties par un grand nombre d’électeurs. Il attira un grand nombre d’Allemands qui aspiraient désespérément au changement. La propagande électorale nazie promettait de sortir l’Allemagne de la crise. Les Nazis s’engagèrent à restaurer les valeurs culturelles du pays, à annuler les clauses du Traité de Versailles, à conjurer la menace d’une révolution communiste, à remettre le peuple allemand au travail et à recouvrer pour l’Allemagne son "rang légitime" de puissance mondiale. Hitler et les autres propagandistes nazis remportèrent d’éclatants succès en dirigeant la colère et la peur de la population contre les Juifs, les marxistes (communistes et sociaux-démocrates) et contre ceux que les Nazis tenaient pour responsables de la signature tant de l’armistice de novembre 1918 que du traité de Versailles, ainsi que de l’instauration d’une république parlementaire.

Hitler et les autres orateurs nazis adaptaient prudemment leurs discours à chaque auditoire. Par exemple, lorsqu’ils s’adressaient à des hommes d’affaires, les Nazis atténuaient les thèmes antisémites, privilégiant plutôt l’anticommunisme et le recouvrement des colonies allemandes perdues en application du traité de Versailles. Devant des soldats, des anciens combattants ou d’autres groupes d’obédience nationaliste, la propagande nazie mettait l’accent sur le renforcement militaire et le retour des autres territoires perdus après Versailles. Les orateurs nazis promettaient aux agriculteurs du Schleswig-Holstein, land situé dans le nord du pays, qu’un gouvernement nazi soutiendrait les prix agricoles en chute. Dans l’ensemble de l’Allemagne, les retraités s’entendaient dire que le montant et le pouvoir d’achat de leurs versements mensuels demeureraient stables.

Prenant prétexte de l’impasse entre les partenaires de la "grande coalition", le chancelier du Reich, Heinrich Brüning, décida, en juillet 1930, le vieux président du Reich, Paul von Hindenburg, à dissoudre le parlement et à organiser de nouvelles élections pour le mois de septembre. Pour dissoudre la Chambre, le président appliqua l’article 48 de la constitution qui permettait au gouvernement allemand de gouverner sans l’accord parlementaire et qui ne devait être appliqué qu’en cas d’urgence nationale immédiate.
Brüning jaugeait mal l’état d’esprit de la nation après six mois de dépression économique. Les Nazis remportèrent 18,3% du vote, devenant le deuxième parti politique du pays. Une grande instabilité politique devint la règle.
Pendant deux ans, recourant à plusieurs reprises à l’article 48 pour promulguer des décrets présidentiels, le gouvernement Brüning chercha en vain à constituer une majorité parlementaire excluant les sociaux-démocrates, les communistes et les Nazis. En 1932, Hindenburg destitua Brüning pour nommer au poste de chancelier Franz von Papen, un ancien diplomate membre du Zentrum. Von Papen procéda à une nouvelle dissolution du Reichstag, mais aux élections de juillet 1932, le parti nazi remporta 37,3% des voix, devenant le plus grand parti politique d’Allemagne. En conséquence, dans le Reichstag de 1932, plus de la moitié des députés étaient des représentants de partis qui s’étaient publiquement engagés à mettre fin à la démocratie parlementaire.

Von Papen s’avérant incapable d’obtenir une majorité parlementaire pour gouverner, ses opposants parmi les conseillers du président Hindenburg l’acculèrent à la démission. Son successeur, le général Kurt von Schleicher, dissout une fois encore le Reichstag. Aux élections suivantes, en novembre 1932, les Nazis perdirent du terrain, avec un score de 33,1% des scrutins. Les communistes, par contre, progressèrent, obtenant 16,9% des voix. A la fin de 1932, l’entourage du président Hindenburg en arriva à croire que le parti nazi représentait l’unique espoir de prévenir le chaos et la prise du pouvoir par les communistes. Les négociateurs et propagandistes nazis contribuèrent puissamment à renforcer cette impression.
Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg nomma Adolf Hitler chancelier. Hitler parvint à cette fonction, non pas par suite d’une victoire électorale lui conférant un mandat populaire, mais plutôt en vertu d’une transaction constitutionnellement contestable, menée par un petit groupe d’hommes politiques allemands conservateurs qui avaient renoncé au jeu parlementaire, qui espéraient utiliser la popularité d'Hitler auprès des masses pour favoriser un retour à un régime conservateur autoritaire, voire à la monarchie. En deux ans cependant, Hitler et les Nazis prirent de vitesse les politiciens conservateurs et instaurèrent une dictature nazie extrémiste entièrement soumise à la volonté personnelle du Führer.
Note de l’auteur : Tous éléments en rapport avec notre actualité ne seraient pas forcément fortuite.


Henri QUEUILLE et la résistance :

Retiré à Neuvic, Queuille crée une entreprise de fabrication de charbon de bois destinée à alimenter les gazogènes qui devaient être largement utilisés pendant l’occupation, en raison du rationnement de l’essence.



En sa qualité de ministre de l’Agriculture, il s’était déjà intéressé à ce mode d’utilisation du charbon de bois, avant la guerre. Il refuse toute caution au régime de Vichy qui prononce, le 16 juillet 1941, sa révocation de maire de Neuvic. Son fils Pierre, engagé dès 1941 dans la Résistance avec ses amis Bob Lencerment et Fred Scamaroni, facilite les contacts avec Londres. Hettier de Boislambert lui rend visite à Neuvic et l’informe que le Général de Gaulle souhaiterait qu’il le rejoigne. Le Général attachait du prix au ravitaillement de cet ancien ministre expérimenté, proche d’Herriot et dont les convictions républicaines étaient indiscutables ; Queuille accepte. Le transport par avion vers l’Angleterre s’avère très difficile en raison de la surveillance constante dont il est l’objet de la part des autorités de Vichy. Après l’échec d’une première tentative, il réussit, en avril 1943, à gagner Londres. Madame Queuille reste seule à Neuvic et réussit à échapper à la surveillance de la police allemande en se réfugiant, avec ses petits-enfants, dans un hameau du plateau de Millevaches.



Dès son arrivée, à la demande du Général de Gaulle, Queuille lance au micro de la B.B.C. un appel aux Paysans de France, auprès desquels son crédit est grand. Le Général lui confie la présidence de la Commission du débarquement qui est chargée de mettre au point les mesures à prendre dès la libération du territoire national. En novembre 1943, Henri Queuille est nommé Commissaire d’Etat au Comité de Libération nationale. En juin 1944, il devient ministre d’Etat du premier Gouvernement provisoire pendant les absences de Général, en particulier en août 1944, lorsque ce dernier quitta Alger pour la France, lors de la Libération de Paris. Ces hautes fonctions attestent l’estime que le Chef de la France Libre lui portait.


Dès son retour à Paris avec le Gouvernement provisoire, début septembre 1944, Queuille demande au Général de Gaulle de lui rendre la liberté et se retire à Neuvic. Le Général de Gaulle exprime « son profond regret » et ajoute : « Vous avez apporté sans réserve au Gouvernement, dans les moments difficiles, le concours précieux de votre haute expérience et de votre patriotisme éclairé ».

Sources : Plaquette initiée par l’association « Amitiés Henri Queuille »
Disponible au Musée Départemental de la Résistance Henri Queuille

RUES DES RESISTANTS

De nombreuses rues, établissements scolaires ... portent le nom des héros de la résistance ... Les connaissez-vous ?? En voici quelques-uns :


Martial Brigouleix : né le 24 avril 1903 à Ambrugeat (Corrèze), est un militant socialiste, résistant français, fusillé le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien.


Après une scolarité à Meymac et à Tulle, il devient professeur de français et d’histoire géographique à l’Ecole Militaire de Tulle en 1924.
Militant socialiste, à la mobilisation en septembre 1939, il prend le commandement d'une compagnie du 126e RI.
En opération en Alsace puis, en mai 1940, dans l'Aisne, il ramène les survivants de sa compagnie jusqu'en Haute-Vienne où il est démobilisé comme capitaine en juillet 1940.
Cité deux fois pour son courage, Martial Brigouleix reprend son poste à Tulle.
Révoqué par Vichy en 1941, il devient secrétaire à la chambre des Métiers et se consacre à l'organisation de la Résistance.
Il devient, sous le nom de Beaudouin, chef départemental de l'Armée Secrète (AS) en Corrèze en 1942 et dirige, en collaboration avec Faro, les premiers groupes de l'AS. Il met toute son infatigable énergie au service de la résistance de Corrèze.

Georges Guingouin : né le 2 février 1913, à Magnac-Laval dans la Haute-Vienne et mort le 27 octobre 2005 à Troyes, fut jusqu'en 1952 un militant du Parti communiste français (PCF) qui joua un rôle de premier plan dans la Résistance française à la tête des maquis de la montagne limousine (il fut surnommé « lo Grand » et le « Préfet du Maquis »).

 
Son action donna lieu à des controverses en raison de présumées exactions commises sous son autorité durant l'« épuration sauvage » de 1944 pour l'exécution de plusieurs collaborateurs et membres de la Milice. Son éviction du PCF donna lieu également à des interrogations.


Nous aurons déjà eu l’occasion de vous présenter d’autres résistants célèbres http://musee-henriqueuille.blogspot.fr/2015/04/rues-des-resistants.html.
Sources : wikipédia

Colloque Henri Queuille – octobre 1984

Henri Queuille a disparu en 1970, et « pourtant, les Français se souviennent bien peu de lui. Ceux qui l’ont connu et aimé, ceux qui ont travaillé à ses côtés, ressentent cet oubli comme une injustice cruelle. C’est pour que nos contemporains se souviennent de l’homme et de son oeuvre que les Amitiés Henri Queuille et la Société d’Histoire du Radicalisme ont décidé d’organiser » un colloque qui a eu lieu au Sénat les 25 et 26 octobre 1984. Extraits.




François Mitterrand écrira : "Henri Queuille fut l’un des grands responsables de la République, homme sage, écouté, plein de sensibilité et de finesse. Il représentait l’un de ceux vers lequel on se tournait lorsque l’on avait besoin d’un conseil sur les grands intérêts de la patrie, sur la gestion quotidienne du pays... Je me souviens de cet homme, très significatif d’une époque, qui avait su, au travers de la Deuxième Guerre mondiale, assurer la nécessaire transition. Pas n’importe quelle transition : Henri Queuille, homme politique déjà éminent, qui s’était engagé pendant la Première Guerre mondiale, n’a pas hésité sur le chemin à suivre, lors de la deuxième. Alors qu’il aurait pu être sollicité par la facilité et la compromission, il a rejoint Londres et la France Libre.
Henri Queuille illustra son époque plus que d’autres au premier rang des hommes d’Etat qui firent la République. Il a toujours été là lorsqu’il le fallait, comme il le fallait. On le représentait souvent (NDLR : et encore aujourd’hui !) de façon caricaturale comme un homme un peu effacé avec un gentil sourire, ses traits parfaitement réguliers, difficile à saisir précisément dans ses expressions soit de grande éloquence, soit romanesques. Et pourtant, ceux qui le connaissaient bien percevaient en lui une qualité supérieure, une dimension intérieure dont il imprima, en diverses circonstances, les événements de notre histoire qu’il a vécus..."


Ce colloque, organisé à l’occasion du Centenaire de sa naissance, a été composé de quatre séances sur 4 thématiques différentes pour cerner les différents aspects de l’activité d’Henri Queuille :
- l’homme politique dans son département,
- Henri Queuille, ministre de l’Agriculture,
- Henri Queuille, la Résistance, le Gaullisme,
- Henri Queuille et la reconstruction de l’Etat républicain.




Nous aurons, bien sûr, l’occasion de vous reparler de ce personnage haut en couleur dans ce blog. N’hésitez pas à vous rendre à la médiathèque de Neuvic pour consulter les actes de ce colloque ou à nous rendre visite au Musée Départemental de la Résistance Henri Queuille, l’entrée du musée est toujours gratuite ! A bientôt !



Sources :
Henri Queuille et la République, disponible à la Médiathèque de Neuvic.

La résistance aujourd'hui :

En 2015, lorsque l’on tape résistance sur le moteur de recherche de Google actualités, bien d’autres sujets viennent que ceux relatifs à la deuxième guerre mondiale.

Le mot résistance, aujourd’hui, est utilisé dans bien des domaines, que ce soit celle du sport, du High-Tech, de l’audience d’une série TV ou encore du cours de la bourse... Mais ce mois-ci, je vous propose de revivre ensemble, quelques exemples de résistance contemporaine. Qui résiste aujourd’hui et à quoi ?

En France tout d’abord, l’actualité nous a fait part de la résistance des agriculteurs, ou encore celle, plus ancienne, des chauffeurs de taxi face à Uberpop (application 100 % française pour smartphone qui permet de louer un chauffeur privé avec voiture). Les taxis, eux, sont structurés, organisés, hiérarchisés, taxés face à une start-up qui fonctionne sur le collaboratif et qui propose du discount sur un secteur qui n’en proposait pas encore. Bref, la hiérarchie face au collaboratif, deux formes très différentes de développement économique.

En Europe, l’actualité se tourne, bien sûr, vers la Grèce. Ce pays, face à la crise de la dette publique, a d’ailleurs voté « NON » au référendum du 5 juillet dernier : les habitants devaient exprimer leur choix concernant l’acceptation ou non des propositions faites par l’UE, la BCE et le FMI. Les Grecques dans leur majorité résistent à cette proposition. En résumé, l’argent face à l’humain. Même si l’origine de cette crise est bien plus complexe.



Dans le monde, il y a bien sûr la guerre entre Israéliens et Palestiniens. Après la deuxième guerre mondiale, l’Assemblée Générale des Nations Unies, prévoit le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe. Depuis ce jour, les Israéliens résistent pour sauvegarder leur territoire, les Palestiniens résistent pour retrouver leur territoire. La résistance dure des deux côtés depuis l’hiver 1947, une terre pour deux religions.

Dans un autre domaine, la culture est souvent au cœur de la résistance et reste pour beaucoup le moyen de s’émanciper. Nous avons vu récemment dans plusieurs pays des musées saccagés et détruits, ou encore des caricaturistes assassinés à Paris en ce début d’année.


Face à une telle actualité, nous, Musée Départemental de la Résistance Henri Queuille, nous vous devons d’être présents à Neuvic d’abord pour vous accueillir et vous faire partager l’histoire locale de la résistance, mais également la vie d’Henri Queuille. Nous nous devons d’être présents sur les réseaux sociaux pour échanger avec vous sur cette période que certains qualifient « d’heures sombres de l’histoire ». Nous nous devons d’être présents ici sur ce blog afin de continuer notre devoir de mémoire. Et bien au-delà de cette période de la deuxième guerre mondiale et son contexte, faire en sorte que nous puissions rester vigilants, car la liberté est fragile même chez nous ! Et pour exemple, Bagdad : deux dates, deux images qui se passent de commentaire.

Commerce d’accessoires à Bagdad 1960

La défaite de Ramadi, Bagdad mai 2015


Sources :

Retour sur le mois de juin 1944

En France, le mois de juin 1944 aura été riche en événement et aura changer la vie de toute une nation. Voici un tableau récapitulatif pour s’y retrouver :


Cliquez ICI pour mieux voir le tableau


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Juin_1944