LES JOURS HEUREUX : le Conseil National de la Résistance

Entre mai 1943 et mars 1944, le territoire français est encore occupé. Seize hommes de toutes tendances politiques vont changer durablement le visage de la France au sein du Conseil National de la Résistance (CNR), instauré par le général De Gaulle.


Ils avaient pour objectif de diriger et coordonner les différents mouvements de la Résistance intérieure française après l’appel du 18 juin 1940, au lendemain de la demande d’armistice par le maréchal Pétain. Mais également de gérer la presse, les syndicats et les membres de partis politiques hostiles au gouvernement de Vichy à partir de mi-1943. Son premier président fut Jean Moulin,  délégué par le général de Gaulle lui-même.


Le 1er janvier 1942, Jean Moulin devient ainsi le représentant du général afin d'unifier l'ensemble des mouvements de Résistance. En juin, il met en place un Comité des Experts chargé de penser la synthèse des projets politiques pour l'après-guerre. Ils rédigent le programme du Conseil national de la résistance, intitulé « Les Jours heureux ».

Il s'agit d'un recueil qui répertorie plusieurs idées fortes de la Résistance et est notamment à l'origine de la liberté de la presse ; du système de retraite français ; de la nationalisation des énergies, des assurances et des banques ; de la création de la Sécurité sociale.

Un film a été réalisé sur ce sujet "Les Jours Heureux" de Gilles Perret qui ne peut qu'interpeller encore aujourd'hui jeunes et moins jeunes. Il raconte l'histoire du CNR et pose la question de savoir ce que signifient ou pourraient signifier les valeurs du CNR dans le monde d'aujourd'hui. Avec Raymond Aubrac.

Pour en savoir plus sur le film, sa bande-annonce et trouver les dates de diffusion, rendez-vous sur http://lesjoursheureux.net/




ÉPOPÉE DE LA SNCF

1828 : 1ERE LIGNE ouverte entre St Etienne et Andrézieux pour transporter le charbon jusqu’au rive de la Loire.

1837 : 1ERE LIGNE POUR LES VOYAGEURS entre Paris et Saint Germain en Laye. Inauguré par Marie-Amélie de Bourbon-Sicile épouse de Louis-Philippe 1er.

1814 : 1ERE GRANDE LIGNE EUROPÉENNE de Strasbourg à Bâle : c’est la plus longue distance de France (140 km). Ligne exploitée sous le nom de « Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle ».

1842 : PROPOSITION D’UN PLAN D’ENSEMBLE. De 1927 à 1842, on ne construit que 569 km de ligne en France. On se rend compte de l’intérêt exceptionnel que le train peut avoir sur le développement économique. Mr Legrand, directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines, propose au gouvernement le plan d’ensemble d’un vrai réseau de chemin de fer et définit ainsi 5 lignes à construire (Paris/Lille, Paris/Strasbourg, Paris/Le Havre, Paris/Lyon/Marseille, Paris/Bordeaux/Hendaye).

1849 : CONSTRUCTION DE GARES MONUMENTALES : Gare de l’Est, Gare de Lyon, Gare Montparnasse, Gare St Lazare, Gare d’Austerlitz.


1883 : L’EXPRESS D’ORIENT est inauguré. Il relie la gare de Paris-Est à Constantinople (Istanbul) via Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest et Bucarest. Il sera appelé l’Orient-Express à partir de 1891. Ce train permettait à une clientèle aisée de retrouver le confort des grands hôtels.


1888 : OUVRAGES D’ART : construction de très nombreux viaducs et tunnel pour traverser la France dont le célèbre Viaduc de Garabit construit de 1882 à 1884 par Gustave Eiffel.


1914 : DURANT LA 1ERE GUERRE MONDIALE : l’autorité militaire prend le contrôle du réseau ferroviaire pour une durée de 4 ans et demie. Le matériel et le personnel sont mobilisés et affectés au transport de troupes.

1922 : ÉLECTRIFICATION DES RÉSEAUX : sous le gouvernement de Raymond Poincaré, le ministère des Travaux publics engage un plan d’ensemble d’électrification. La première section est inaugurée en octobre entre Pau et Lourdes par une locomotive blanche, bien différente de celle à vapeur. Elle symbolise la modernisation du chemin de fer.

1937 : UN RÉSEAU UNIQUE SOUS LA RESPONSABILITÉE L’ETAT : 110 ans après l’ouverture de la première ligne de chemin de fer en France, le train permet d’assurer le développement économique du pays. Cependant toutes les compagnies sont déficitaires depuis 1920. La seule solution est alors la nationalisation. La SNCF est officiellement créée le 1er janvier 1938 en application du décret-loi de 1937. HENRI QUEUILLE est alors Ministre des Travaux publics, c’est lui, qui durant 2 mois, va négocier avec le représentant des compagnies René Mayer pour aboutir à cet accord.


1939 : DURANT LA 2EME GUERRE MONDIALE : le chemin de fer a une forte importance stratégique sur le plan militaire : il transporte soldat et matériel militaire. Après la fin des combats en juin 1940, il est mis, par la convention d’armistice, à la disposition pleine et entière du chef allemand des transports. Il fait l’objet d’actions de résistance par les cheminots et par les organisations de résistants et est utilisé par les nazis pour le transport des déportés.


Et APRES ? : viens le temps de la reconstruction, de la modernisation et des records (mars 1955 : 331km/h, février 1981 : 380 km/h avec le devenu célèbre TGV).

Plus de renseignements au Musée départemental de la résistance Henri Queuille et sur le site de la SNCF (http://www.sncf.com/fr/portrait-du-groupe/histoire-sncf)